Loup et le Chien (Le)
Recueil : | I parution en 1668. | |
Livre : | I | |
Fable : | V composée de 41 vers. |
La Fontaine
Source
Phèdre, Le chien et le loup, IIL.I-F.7.
Remarque :
Le Chien et le Loup.- Combien la liberté est douce, c'est ce que je vais dire en peu de mots. Un chien bien nourri se trouva par hasard sur le chemin d'un loup d'une maigreur extrême. Ils se saluent et s'arrêtent.
- D'où te vient, dis-moi, ce poil brillant ?
- Que manges-tu pour avoir un tel embonpoint ? Moi qui suis bien plus fort que toi, je meurs de faim.
Le chien, franchement, répond :
- Cette condition t'appartient si tu peux rendre au maître les mêmes services que moi.
- Lesquels ? dit l'autre.
- Garder la porte, défendre, même la nuit, la maison contre les voleurs.—Eh bien, je suis prêt. Maintenant j'ai à supporter la neige, les pluies violentes ; dans les forêts je traîne une vie rude. Combien il me serait plus facile de vivre sous un toit et sans rien faire, de me rassasier largement
- Alors, viens avec moi.
Chemin faisant, le loup voit le cou du chien que la chaîne avait pelé.
- D'où vient cela, ami?
- Ce n'est rien.
- Mais encore, dis !
- Comme on me trouve un peu vif, on m'attache de jour, pour que je dorme le matin et que je veille, la nuit venue. Vers le soir on me délie et je puis errer où bon il e semble. Sans que je demande, on m'apporte du pain ; le maître me donne des os de sa table ; ses gens me jettent des morceaux et du ragoût quand personne n'en veut plus.. Ainsi sans rien faire, je remplis mon ventre.
- Bien, mais si tu veux t'en aller quelque part, le peux-tu ?
- Pas tout à fait.
- Alors, jouis de ce sort si vanté, Ô chien. Je ne voudrais pas d'un royaume, s'il doit m'en coûter la liberté. La Génisse la Chèvre et la Brebis en société avec le Lion: Le lion, l'âne et le renard (Esope) La vache, la chèvre, la brebis et le lion:(Phèdre L.I-F.5)
En voici le début dans lequel est exprimée la moralité.L'alliance avec un plus puissant n'est jamais fermement assurée. Cette fable prouve cette maxime.
Remarque :
Le Chien et le Loup.- Combien la liberté est douce, c'est ce que je vais dire en peu de mots. Un chien bien nourri se trouva par hasard sur le chemin d'un loup d'une maigreur extrême. Ils se saluent et s'arrêtent.
- D'où te vient, dis-moi, ce poil brillant ?
- Que manges-tu pour avoir un tel embonpoint ? Moi qui suis bien plus fort que toi, je meurs de faim.
Le chien, franchement, répond :
- Cette condition t'appartient si tu peux rendre au maître les mêmes services que moi.
- Lesquels ? dit l'autre.
- Garder la porte, défendre, même la nuit, la maison contre les voleurs.—Eh bien, je suis prêt. Maintenant j'ai à supporter la neige, les pluies violentes ; dans les forêts je traîne une vie rude. Combien il me serait plus facile de vivre sous un toit et sans rien faire, de me rassasier largement
- Alors, viens avec moi.
Chemin faisant, le loup voit le cou du chien que la chaîne avait pelé.
- D'où vient cela, ami?
- Ce n'est rien.
- Mais encore, dis !
- Comme on me trouve un peu vif, on m'attache de jour, pour que je dorme le matin et que je veille, la nuit venue. Vers le soir on me délie et je puis errer où bon il e semble. Sans que je demande, on m'apporte du pain ; le maître me donne des os de sa table ; ses gens me jettent des morceaux et du ragoût quand personne n'en veut plus.. Ainsi sans rien faire, je remplis mon ventre.
- Bien, mais si tu veux t'en aller quelque part, le peux-tu ?
- Pas tout à fait.
- Alors, jouis de ce sort si vanté, Ô chien. Je ne voudrais pas d'un royaume, s'il doit m'en coûter la liberté. La Génisse la Chèvre et la Brebis en société avec le Lion: Le lion, l'âne et le renard (Esope) La vache, la chèvre, la brebis et le lion:(Phèdre L.I-F.5)
En voici le début dans lequel est exprimée la moralité.L'alliance avec un plus puissant n'est jamais fermement assurée. Cette fable prouve cette maxime.