Membres et l'Estomac (Les)
Recueil : | I parution en 1668. | |
Livre : | III | |
Fable : | II composée de 44 vers. |
La Fontaine
Source
Tite-Live, II,33 - Esope, L'estomac et les pieds.
Remarque :
Au temps où chez l'homme, l'harmonie ne régnait pas, comme aujourd'hui, dans toutes les parties, mais où chaque membre avait sa volonté et son langage, les autres organes, mécontents de voir que par leurs soins, par leurs efforts et leurs ministères, tout était assuré à l'estomac, que l'estomac était au milieu d'eux, bien tranquille, n'ayant rien à faire que de jouir des plaisirs qu'ils lui procuraient, s'entendirent pour que les mains cessassent de porter les aliments à la bouche, la bouche de recevoir la nourriture donnée, les dents enfin de la broyer. Sous l'influence de cette colère, comme ils voulaient venir à bout de l'estomac par la faim, les membres, à leur tour et le corps tout entier en vinrent eux aussi à un extrême dépérissement. Alors on put voir que l'office du ventre lui non plus n'était pas inutile, mais qu'il nourrissait s'il était nourri, renvoyant dans toutes les parties du corps cet élément qui est notre vie et notre force, qui se répartit également dans les veines, qui arrive à sa perfection par l'assimilation des aliments, le sang. (Tite-Live).
Remarque :
Au temps où chez l'homme, l'harmonie ne régnait pas, comme aujourd'hui, dans toutes les parties, mais où chaque membre avait sa volonté et son langage, les autres organes, mécontents de voir que par leurs soins, par leurs efforts et leurs ministères, tout était assuré à l'estomac, que l'estomac était au milieu d'eux, bien tranquille, n'ayant rien à faire que de jouir des plaisirs qu'ils lui procuraient, s'entendirent pour que les mains cessassent de porter les aliments à la bouche, la bouche de recevoir la nourriture donnée, les dents enfin de la broyer. Sous l'influence de cette colère, comme ils voulaient venir à bout de l'estomac par la faim, les membres, à leur tour et le corps tout entier en vinrent eux aussi à un extrême dépérissement. Alors on put voir que l'office du ventre lui non plus n'était pas inutile, mais qu'il nourrissait s'il était nourri, renvoyant dans toutes les parties du corps cet élément qui est notre vie et notre force, qui se répartit également dans les veines, qui arrive à sa perfection par l'assimilation des aliments, le sang. (Tite-Live).