Bûcheron et Mercure (Le)
Recueil : | I parution en 1668. | |
Livre : | V | |
Fable : | I composée de 69 vers. |
La Fontaine
Source
Esope, Le bûcheron et Hermès - Faërne, Le bûcheron et Mercure, fable 62 - Rabelais, nouveau prologue du livre IV.
Remarque :
Un bûcheron, travaillant près d'un fleuve y laissa tomber sa hache. Il restait assis près du bord, ne sachant que faire et se lamentait. Mercure apprit la cause de ses plaintes et, le prenant en pitié, plongea dans le fleuve. Il en retira une hache d'or et lui demanda si c'était celle-là qu'il avait perdue. L'homme répondit que non. Il redescendit et en rapporta une d'argent. L'autre ayant dit que celle-là non plus n'était pas à lui, pour la troisième fois il se jeta à l'eau et rapporta celle même du bûcheron. Comme il affirmait que celle-là était vraiment celle qu'il avait perdue, Mercure, charme de son honnêteté, les lui donna toutes les trois.
Ensuite, l'homme se trouvant au milieu de ses amis, leur raconta son aventure. L'un d'entre eux voulut en faire autant. Il vint au bord du fleuve. A dessein, il lâcha dans le courant sa propre hache et s'assit en pleurant. Mercure lui apparut à lui aussi et apprit la cause de ses plaintes. Il descendit comme la première fois, remonta une hache d'or et lui demanda si c'etait celle-là qu'il avait perdue. L'autre tout joyeux :
- Oui, vraiment, c'est celle-là, lui dit-il.
Le dieu ayant en horreur une telle impudence, non seulement la garda, mais ne lui donna même pas la sienne propre.
Cette fable montre qu'autant la divinité favorise les justes ,autant elle est hostile aux méchants. (Esope)
Remarque :
Un bûcheron, travaillant près d'un fleuve y laissa tomber sa hache. Il restait assis près du bord, ne sachant que faire et se lamentait. Mercure apprit la cause de ses plaintes et, le prenant en pitié, plongea dans le fleuve. Il en retira une hache d'or et lui demanda si c'était celle-là qu'il avait perdue. L'homme répondit que non. Il redescendit et en rapporta une d'argent. L'autre ayant dit que celle-là non plus n'était pas à lui, pour la troisième fois il se jeta à l'eau et rapporta celle même du bûcheron. Comme il affirmait que celle-là était vraiment celle qu'il avait perdue, Mercure, charme de son honnêteté, les lui donna toutes les trois.
Ensuite, l'homme se trouvant au milieu de ses amis, leur raconta son aventure. L'un d'entre eux voulut en faire autant. Il vint au bord du fleuve. A dessein, il lâcha dans le courant sa propre hache et s'assit en pleurant. Mercure lui apparut à lui aussi et apprit la cause de ses plaintes. Il descendit comme la première fois, remonta une hache d'or et lui demanda si c'etait celle-là qu'il avait perdue. L'autre tout joyeux :
- Oui, vraiment, c'est celle-là, lui dit-il.
Le dieu ayant en horreur une telle impudence, non seulement la garda, mais ne lui donna même pas la sienne propre.
Cette fable montre qu'autant la divinité favorise les justes ,autant elle est hostile aux méchants. (Esope)