Cheval et l'Ane (Le)


Recueil : I parution en 1668.
Livre : VI
Fable : XVI composée de 16 vers.

La Fontaine
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En ce monde il se faut l'un l'autre secourir.
Si ton voisin vient à mourir,
C'est sur toi que le fardeau tombe.

Un Ane accompagnait un Cheval peu courtois,
Celui-ci ne portant que son simple harnois,
Et le pauvre Baudet si chargé qu'il succombe.
Il pria le Cheval de l'aider quelque peu :
Autrement il mourrait devant qu'être à la ville.
La prière, dit-il, n'en est pas incivile :
Moitié de ce fardeau ne vous sera que jeu.
Le Cheval refusa, fit une pétarade :
Tant qu'il vit sous le faix mourir son camarade,
Et reconnut qu'il avait tort.
Du Baudet, en cette aventure,
On lui fit porter la voiture,
Et la peau par-dessus encor.
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Source Esope, Le Cheval et l'Ane; Haudent, D'un Cheval et d'un Ane, I, 21.
Images

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Cheval et l'Ane (Le)
Gustave Doré
Illustrateur français (1832-1883)
EsopeAne et du Cheval. (De l')


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FableUn Homme avait un Cheval et un Âne, et comme ils voyageaient ensemble, l'Âne, qui était beaucoup chargé, pria le Cheval de le soulager, et de prendre une partie de son fardeau, s'il voulait lui sauver la vie ; mais le Cheval lui refusant ce service, l'Âne tomba, et mourut sous sa charge : ce que voyant le Maître, il écorcha l'Âne, et mit sur le Cheval toute sa charge avec sa peau ; alors le Cheval s'écria : " Ô que je suis malheureux ! je n'ai pas voulu prendre une partie de sa charge, et maintenant il faut que je la porte toute entière, et même sa peau. "

SensFable non commentée.