Ane et le Chien (L')
Recueil : | II parution en 1678. | |
Livre : | VIII | |
Fable : | XVII composée de 38 vers. |
La Fontaine
Source
Abstémius, Du Chien qui ne vint pas en aide à l'Ane contre le Loup parce que l'Ane ne lui avait pas donné de pain, 109.
Remarque :
Un dogue assez fort pour vaincre non seulement des loups mais encore des ours avait fait une longue route avec un âne qui portait un sac plein de pain. Chemin faisant, l'appétit vint. L'âne, trouvant un pré, remplit abondamment son ventre d'herbes verdoyantes. Le chien de son côté pria l'âne de lui donner un peu de pain pour ne pas mourir de faim. Mais l'autre, bien loin de lui donner du pain, le tournait en dérision et lui conseillait de brouter l'herbe avec lui. Là-dessus, l'âne voyant un loup approcher, demanda au chien de venir à son aide. Il répondit :
- Tu m'as conseillé de paître pour apaiser ma faim, moi à mon tour je te conseille de te défendre contre le loup avec les fers de tes sabots. Disant ces mots, il partit, abandonnant en plein combat son ingrat compagnon condamné à servir bientôt de pâture à son ravisseur.
Cette fable montre que celui qui ne fournit pas son aide à celui qui lui réclame est d’habitude abandonné à son tour en cas de nécessité.
Remarque :
Un dogue assez fort pour vaincre non seulement des loups mais encore des ours avait fait une longue route avec un âne qui portait un sac plein de pain. Chemin faisant, l'appétit vint. L'âne, trouvant un pré, remplit abondamment son ventre d'herbes verdoyantes. Le chien de son côté pria l'âne de lui donner un peu de pain pour ne pas mourir de faim. Mais l'autre, bien loin de lui donner du pain, le tournait en dérision et lui conseillait de brouter l'herbe avec lui. Là-dessus, l'âne voyant un loup approcher, demanda au chien de venir à son aide. Il répondit :
- Tu m'as conseillé de paître pour apaiser ma faim, moi à mon tour je te conseille de te défendre contre le loup avec les fers de tes sabots. Disant ces mots, il partit, abandonnant en plein combat son ingrat compagnon condamné à servir bientôt de pâture à son ravisseur.
Cette fable montre que celui qui ne fournit pas son aide à celui qui lui réclame est d’habitude abandonné à son tour en cas de nécessité.