Les deux coqs.


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Jean de la Fontaine est un fabuliste, c'est-à-dire qu'il raconte des histoires mettant en scène des animaux personnifiés. Ses cours récits plaisants ont souvent une morale explicite. On la trouve au début ou la fin de la fable. La fable est un genre mineur au XVIIe siècle, mais c'est un genre très ancien.

I Un récit vif

Rappel : un récit est constitué de plusieurs étapes :
- la situation initiale
- l'élément perturbateur
- une série d'actions ou de péripéties
- la résolution du problème
- la situation finale

Ici, la situation finale ne dure qu'un seul hémistiche : "deux coqs vivaient en paix". L'élément perturbateur survient aux vers 1 et 2. Du vers 3 au vers 5, on trouve une référence à l'Iliade et au fleuve des enfers. Du registre épique utilisé va naitre le comique du passage. La série d'action se déroule des vers 5 à 20 : l'un des deux coqs gagne, le vaincu est décrit comme possédé de jalousie et prépare sa revanche. Le portrait du vainqueur n'est pas meilleur : il chante sa gloire. Dans les vers 21 à 23, le destin arrive sous forme d'un vautour qui dévore le vainqueur. La situation finale est annoncée par "enfin", le rival malheureux récolte les fruits d'un combat qu'il a perdu. Enfin, la morale se situe aux vers 29 à 31 : il faut rester modeste et humble.

II. Une parodie de récit épique

Il y a une omniprésence du registre épique : "guerre", "combat", "défaite", "s'armait" : cela donne une touche de dérision. Cette fable est une parodie des épopées d'Homère : les nombreux commentaires du narrateur sont là pour souligner la tonalité parodique de l'histoire. Le rapprochement entre le combat de basse-cour et la guerre de Troie est une source d'amusement pour le lecteur.

CONCLUSION

Comme dans tout apologue, nous avons assisté à un récit plaisant, parodique, dans le quel des animaux se comportent à la manière d'humains. Des éléments psychologiques sont partagés par les deux coqs que l'on ne peut pas distinguer l'un de l'autre. Ils nous sont montrés fiers, orgueilleux, jaloux. On peut penses que La Fontaine, qui était courtisan, fait référence à des personnages de la cour. La morale de cet apologue nous invite à modérer notre orgueil.

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