Petit Lexique.


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 A 
Allégorie
(genre littéraire)
Moralité. Genre théâtral du XVe siècle, caractérisé par son propos moralisateur et par la forme allégorique de ses personnages. La moralité met en scène, de manière satirique, les dangers et les conséquences du vice, ou la récompense d’une vie vertueuse et chrétienne. Dans Métiers et Marchandises, le Temps qui court , (1440), on voit l’apparition symbolique d’abstractions comme le Temps, le Métier, la Marchandise ou le Monde. L’intention édifiante de la moralité, et l’aspect fréquemment religieux de ses thèmes n’empêchent pas le genre de rester essentiellement comique dans sa représentation.
Apologue
(genre littéraire)
Même sens que fable, récit allégorique contenant, sous une fiction facile à deviner, une vérité exprimée dans la morale. La narration d’une anecdote à personnages animaux, ou parfois végétaux, agissant et parlant comme les humains et, le cas échéant, en leur compagnie, a toujours servi à illustrer des leçons de prudence ou de morale pour les hommes.
 B 
Brahmane Membre de la caste sacerdotale en Inde. La religion Brahamique, majoritaire en Inde, est dominée par trois dieux, Brahma, Vishnou et Civa.
 C 
Chapelain Poète (1595-1674), arbitre de la littérature et véritable "ministre des pensiions royales" de 1640 à 1660.
 D 
Démocrite Philosophe grec (460-370 av J.-C).
Démocrite est avant tout le fondateur de la première forme d'une grande philosophie : l'atomisme, il apporte par là une solution au problème posé par Parménide d'Élée, qui a affirmé l'unité de l'être et son immobilité : en dehors de l'être, ne reste que le non-être, le néant. Ce non-être, pour Démocrite, a une existence : c'est le vide qui permet le mouvement.
 E 
Épicure Philosophe grec (341-270 av J.-C). Il dévéloppe la théorie (Epicurienne) : Le bonheur vient du plaisir calme et modéré, beaucoup de vertus sont un moyen de trouver le plaisir, qui ne consiste pas du tout à la recherche des jouissances uniquement matérielles, comme le croient à tort les épicuriens.
Épigramme Petite pièce de 2 à 6 vers se terminant par un trait satirique, destiné à ridiculiser un ennemi.
L'épigramme est le plus court des genres littéraires puisqu'elle consiste, selon l'étymologie, en une inscription . Ainsi l'entendaient les Grecs, qui en ornaient les tombeaux, statues, monuments, ex-voto. Les Latins furent les premiers à lui donner une destination satirique ou moqueuse. En France, c'est surtout à l'époque classique qu'à la faveur des polémiques et d'une certaine promotion de l'esprit l'épigramme s'est spécialisée dans l'attaque à bout portant jusqu'à devenir un genre poétique, une miniature de la satire. Escrime verbale où la brièveté est la meilleure des armes : tout le mérite de l'épigramme réside dans la façon de placer les coups et dans l'art d'enfoncer le trait final.
Épître Lettre en vers adressée à quelqu'un.
Étiologique De étiologie, science consacrée à la recherche des causes.
 F 
Fabliau Petit conte à rire populaire français , en vers, du XIIe au XIIIe siècle (forme picarde de l'ancien français fableau, petite fable).
 G 
Gassendi Chanoine de Digne (1592-1655). Il professe un épicurisme chrétien qui a fortement influencé La Fontaine.
 H 
Homère Poète épique grec du IXe siècle av J.-C; Auteur de l'Iliade et de l'Odyssée.
 I 
Idylle Poème peignant de tendres sentiments.
 L 
Lai Au Moyen Âge, petit poème narratif ou lyrique, à vers très courts (empr au gaulois).
Il s'agit originellement d'un genre poétique et musical, dérivant de chansons en latin vulgaire, mais surtout exploité par les harpeurs bretons, le texte étant alors soutenu par une mélodie syllabique. Dès le XIIe siècle, le genre se dédouble. D'un côté il connaît une évolution narrative à partir de Marie de France, qui assemble et rime les chants bretons pour en faire de brefs récits romanesques. Le lai narratif compte de cent à mille octosyllabes à rimes plates. Il se distingue par sa matière mythique, féerique ou folklorique évoquant l'atmosphère arthurienne, mais aussi par la facture élégante et par les sentiments courtois qu'il prête à ses personnages
Libertin Au XVIIe siècle : Incrédule en religion; de nos jours, de moeurs "légéres" (mauvaises).
Lucrèce Philosophe latin (98-55 av J.-C), qui expose la théorie d'Épicure dans son livre De la nature des choses.
 M 
Métaphore Le terme "métaphore" appartient, à l'origine, au vocabulaire technique de la rhétorique et désigne une "figure de signification" par laquelle un mot se trouve recevoir dans une phrase un sens différent de celui qu'il possède dans l'usage courant.
 N 
Nouvelle Court récit en général fondé sur un fait réel, alors que le conte rapporte des faits imaginaires. Bélephégor (XII, 27) est un conte, non une nouvelle.
 P 
Perrault Charles (1628-1703), surtout connu pour ses contes de fées (1697), il prit parti pour les Modernes dans la querelle des Anciens et des Modernes.
Psyché Vient du grec psyché=l'âme : Le mythe de cette jeune fille d'une grande beauté, aimée par Eros, est interprété comme symbolisant la destinée de l'âme déchue qui, aprés de nombreuses épreuves, s'unit pour toujours à l'amour divin.
Privilège Permission d'imprimer accordée à la suite de l'examen d'un texte par le censeur est assortie d'un monopole concédé pour une durée dépendant du bon vouloir du chancelier, c'est-à-dire du crédit du demandeur auprès du Sceau.
 R 
Rapsodie Chant ou morceau contenant un épisode des poèmes homériques. De nos jours, composition musicale de forme libre.
Rhétorique La rhétorique est l'art de dire quelque chose à quelqu'un ; l'art d'agir par la parole sur les opinions, les émotions, les décisions, du moins dans la limite des institutions et des normes qui, dans une société donnée, règlent l'influence mutuelle des sujets parlants.
 V 
Vers L'étymologie du mot vers est instructive. En latin, versus (du verbe vertere, "tourner") désigne le sillon du laboureur, la ligne d'écriture et le vers. Le vers est ce qui structure le flux du discours par un retour répété au point de départ; il ajoute une articulation supplémentaire à la langue ordinaire (la prose).
 Y 
Ysopet C'est en l'honneur d'Ésope que les poètes du Moyen Âge baptisent "Ysopet" leurs recueils de fables. En fait, ces petits récits, où les animaux donnent des leçons aux hommes, sont issus de la tradition orale : ils ont dû longtemps se transmettre par la bouche des aïeules et des nourrices.

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